[Village de Witchtraff] Prémice d'une désastre,

Ce petit texte propose d'une façon détournée une rencontre avec Wlued mon Orc Noir.
Il se situe dans une contrée de l'empire assez paisible. Au début du récit, la guerre est porte de la contrée, mais les habitants n'en sont pas encore affectés....jusqu'au jour où...



Mes deux cousins étaient connus bien au delà de la bourgade de Witchtraff, de part et d'autre des deux vallées et même par delà le grand lac.
Mais leur réputation n'était pas dû à des hauts faits de guerre ou des combats épiques, pire encore, ces deux imbéciles n'avaient encore jamais croisés la route de nos ennemis intimes, ces chiens de la destruction.
Christian et Klaus étaient connus et reconnus pour leur grande couardise, leur aptitude à l'escroquerie et au petit larcin. Une poignée de main et vous vous retrouviez amputée de vos bagues, un baisé volé et vos femmes n'avaient plus de dents.
Vous comprendrez qu'il était donc difficile pour ces crétins de s'intégrer dans notre petite communauté mais ils n'étaient pas assez courageux pour partir à l'aventure et/ou accomplir des méfaits plus lucratifs. Christian et Klaus vivaient donc tels deux pseudo mercenaires de petit métier : Chasseur de prime (retrouver le chat de la voisine qu'ils avaient eux-mêmes volés), détective (faire du chantage auprès des bourgeois infidèles) ou exécuteurs testamentaires (pillage de maison abandonné).

Ce jour là justement, Christian et Klaus prenaient le chemin de terre qui mène jusqu'au lac, espérant trouver une occasion de gagner quelques pièces en détroussant les lavandières.

Sur le chemin, leur attention fut portée sur un éclat de lumière sur le muret bordant la route et longeant un bosquet à quelques centaines de pas devant eux. Arrivés sur place, une surprise d'une rare violence s'offrait à eux :
Un soldat - de l'empire fort probablement - tout en plate, gisait, le torse plaqué contre le muret, une gigantesque lance le transperçait de part en part laissant disparaître la pointe dans la pierre.
Son plastron brillait comme mille soleils malgré l'abondance de sang.
Comme d'habitude et pas du tout démontés, nos deux crasseux entreprirent de lui faire les poches : 20 pièces dans une bourse en cuivre - voila une journée qui commençait bien !

- Klaus ! R'garde donc voir : i'a du y avoir d'la baston dans c'bois.
- Té ! Z'ont du en baver ces pauv'zarbres, 'sont tous déchirés.
- Si tu veux mon avis, y a moyen d'trouver d'aut' cadavres de ces zouaves là.
- Euh si tu veux mon avis, les lavandières seront ptet moins farouches que le guss qu'a fait tout ça !
- Fait pas l'con, avec un peu d'chance on en trouve des dizaines de ces boîtes en métal et pis si ça chauffe on courra toujours plus vite que ces tas d'fer...

Christian, le plus téméraire des deux - ou le moins froussard - entraînait donc son frère dans le bosquet écorché :
Des branches étaient cassées sur une bande de cent pas, une hache planté ici, une lance au sol par là puis un nouveau corps. Cette fois ci le soldat n'avait plus de tête, ou du moins
en regardant de plus près on constatait avec horreur que la tête était enfoncée dans l'armure. Apparemment, le 'guss' qui avait fait ça avait utilisé l'arme du soldat - un grand maillet portant les insignes de l'empire. L'arme était à coté du corps, le métal éclatant taché par un liquide rouge et noir.
*13 pièces cette fois-ci*

- C'est bon Christian on a eu not'compte là, on revient sur la route.
- Sur'ment pas ! Si tu r'gardes le nombre d'armes, y a pas l'compte de corps...doit y en avoir d'aut'
- Bah fait c'que tu veux moi j'me casse, pas envie d'finir avec la tête entre les pieds !

Christian poursuivi son avancé, Klaus fit marcher arrière. Il ne distinguait pas la route et il fallait marcher un peu pour retrouver un peu de lumère...Finalement il rejoigna son frère en courant...sur la pointe des pieds.
Klaus retrouva Christian accroupi devant un buisson. Le froussard se fit encore plus petit - aussi petit qu'une souris et se mis à communiquer par geste et grimace de façon plutôt ridicule mais très discrète selon lui.
- Qu'est ce tu fais ?
- R'garde là !

Klaus devint blême, un frisson glaciale le parcourra et il se mit à transpirer. Des fourmis semblaient se promener dans tous ses membres :

Allongé contre un arbre centenaire - il fallait au moins ça pour supporter le poids - une créature dormait paisiblement. Paisible, ce n'est certainement pas le mot qui venait à l'esprit des deux frères.
Ça ressemblait d'assez loin à un homme - deux bras, deux jambes et une tête - mais les proportions étaient totalement différente. Les jambes semblaient d'une taille..."normale" bien que musclée, le haut du corps par contre était surdimensionné : un torse énorme, un cou quasi inexistant et chaque bras était épais comme les torses des deux hommes réunis.
Son visage était horriblement laid, déformé et comme si ça ne suffisait pas il était lacéré. Sa mâchoire inférieure était avancé et deux canines grandes comme des pouces en sortaient.
En fait, ce qui choquait le plus c'était la peau...cette...."chose" était verte !
Mais on ne saurait dire si c'était humain ou animal. Ça semblait pouvoir se tenir debout et plus étonnant encore "Ça" portait une armure. Une grossière cote de maille protégeait une grande partie de "ça ", enfin, le reste formait une carapace recouvrant bras, jambes et tête. Un énorme bouclier et une grand machette élimée reposaient à coté du monstre.

Dans une situation comme celle ci Christian se distinguait encore de Klaus. Alors que le second était pétrifié au vue de cette découverte, le premier lui regardait autre chose.
La chose tenait une chevelure blonde, au bout de cette chevelure une tête, puis un corps...C'était un homme, un soldat même et il semblait briller plus que les autres. Son arme - à deux pas - était ornée de symbole de l'empire également mais avec plus de détail, mieux encore ça ressemblait à un mélange d'argent pour certaines pièces et d'or pour les symboles. Enfin, le manche était incrusté de pierre de différente couleur.
Vous seriez peut être passé à coté d'un tel objet, surtout aussi proche de ce monstre mais pas Christian.

- Bouge pas, surveille autour je reviens.
- Fait pas ça ! t'es fou...
- Surveille, j'te dis.

L'objet convoité n'était finalement qu'à dix pas. Christian franchi le buisson.

8 pas.

Klaus était transi.

5 pas.

Le temps semblait s'arrêter.

2 pas.

Jusqu'à ces derniers instants, Klaus allait imprimer à jamais ce qu'il vit : Un oeil énorme - orange - vitreux...Celui de la chose ! La créature était réveillée et Christian lui faisait face.

Dans la seconde qui suivi, Klaus ne vit rien, aveuglé, paralysé, ou alors, sous le choc, sa mémoire aurait peut être effacé la scène.
La seul chose qu'il retint fut un craquement sourd - le crâne de Christian venait de s'écraser contre un arbre.

Le temps s'arrêta à nouveau.

Pris par ce qui doit être l'instinct de survie, Klaus se retrouva deux secondes plus tard à courir dans la direction opposée. Il ne fut pas plus de temps à la chose pour réagir et poursuivre le malheureux.
Elle poussa un rugissement si puissant que les arbres eux mêmes se mirent à trembler et pleurer...Klaus quand à lui, vida le contenu de son intestin.
Un rapide coup d'oeil en arrière - l'être n'était pas à porté mais sa course était puissante - tel un sanglier et les arbres semblait tomber sur son passage.
Puis, au bruit des pas lourds et des branches arrachées succéda le silence....le silence et l'obscurité.

Il fallu plusieurs secondes à Klaus pour reprendre ses esprits. Il venait de faire une chute dans ce qui devait être un reste de clapier ou de nid d'un quelconque animal.
Peu importe, la créature rugissait à nouveau mais elle était à plusieurs mètres plus haut, encore mieux, le cri paraissait s'éloigner...

Klaus était finalement sauf !

Il pris encore quelques secondes pour réaliser. Apparemment il avait atterri dans une grotte, il n'y avait pas ou peu de lumière mais Klaus se sentait en sécurité.
Epuisé, il ne réagit pas quand apparu la jeune femme. Rien d'alarmant, bien au contraire...elle était belle, quelques bouts de tissu et de long cheveu blanc cachaient à peine sa peau.
Finalement, Klaus allait s'endormir apaisé par la vision de cette ange...un ange portant deux dagues.

(Je me permets juste une petite réaction HRP pour dire que c'est un très bon texte, très agréable à lire qui plus est )

HRP ( Merci ).
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Attirée par le bruit Laureen vint à dépasser sa sœur assassine.
La piètre vue qu'offrait l'inconnu la fit sourire brièvement.

- Lorsque l'empire viendra à manquer d'âmes pour leur armée, ce n'est surement pas avec des rebus pareils qu'ils sauront défendre leurs terres.
Lorsque nous auront tout conquis, Ulthuan sera de nouveau à nous !

(j'ai aimé)

(je me joins à vous pour effectivement souligner que c'est un très bon texte
qui plus est vachement futé de se mettre du coté de la victime
lorsqu'on ne connais pas bien le BG peaux vertes
je suis d'ailleurs vexé de ne pas y avoir pensé moi même )